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En réponse à :

mon père, mon papa....

, par Michel

Bonsoir, Hélène.

Voilà. Je crois que les choses sont posées, et que les bonnes décisions sont prises.

Evidemment on peut regretter qu’elles ne les aient pas été plus tôt. Cela demande pour les médecins une révolution intellectuelle qui n’est pas près d’être faite, tant elle est difficile, et pour de multiples raisons. Je vois tous les jours des situations où les équipes ont fini par comprendre que le malade relève d’une prise en charge palliative, alors que rétrospectivement il saute aux yeux qu’il en relevait depuis déjà plusieurs semaines. Mais pour les médecins (surtout les médecins) parler de soins palliatifs revient encore à parler d’échec. Ce n’est pas demain que la mort sera considérée comme la fin normale de la vie, ce n’est pas demain que les médecins apprendront à être fiers d’avoir simplement posé l’avion sans encombre. En attendant ce sont les malades qui paient.

Mais il faut garder en tête encore autre chose : ce qui cause cet aveuglement des médecins, c’est leur propre détresse. On n’est pas là pour soigner les soignants, et leur détresse est leur problème, pas le vôtre. Mais avant d’accepter d’être soigné par des professionnels incapables d’éprouver cette détresse, je crois que j’y regarderais à deux fois : c’est cette fragilité qui les fait humains.

Je souhaite de tout coeur que les choses suivent à présent leur cours normal. Ce sera déjà bien assez dur comme ça.

Bien à vous,

M.C.

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