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En réponse à :

L’escarre : le soin

, par Michel

Bonsoir, Aline.

Ce que vous dites dans ce second message clarifie hélas beaucoup la situation.

Car si je vous lis bien, à la suite de l’intervention votre mari présentait de graves séquelles motrices. Vous ne m’avez pas dit clairement de quel anévrysme il s’agissait, mais je suppose que c’était un anévrysme de l’aorte, et quand ils sont opérés en phase de rupture, c’est une intervention très lourde.

Toujours est-il qu’il s’est retrouvé confiné au fauteuil, et avec très probablement des troubles généraux importants : vous écrivez : il me reconnaissait se dandinait dans sont fauteuil bien sur il avait des séquelles comprenait entendait, ce qui me pousse à croire, par exemple, qu’il avait de gros problèmes de parole.

Dans ces conditions on comprend mieux que les médecins aient été pessimistes. Qu’ils aient eu raison est une autre affaire, que les soins aient été adaptés n’est pas certain. Mais ce qui l’est c’est qu’ils avaient des motifs de croire que la rééducation était illusoire, et que les escarres ne se fermeraient pas.

En ce qui concerne l’infection urinaire, il est fréquent que les résultats d’analyse en soient variables. En principe les laboratoires hospitaliers disposent d’équipements et de moyens qui leur permettent des analyses plus approfondies qu’en ville ; mais surtout, il y a une règle absolue dans ces questions : si votre analyse trouve une bactérie, vous savez qu’elle y est (ce qui ne veut pas dire qu’il faut la traiter) ; si par contre vous ne trouvez rien, cela ne prouve absolument pas qu’il n’y a rien ; donc, quand une analyse trouve une bactérie alors qu’une autre ne trouve rien, c’est la première qui a raison.

Votre médecin a jugé qu’il fallait ôter la nécrose des escarres. Il avait des arguments pour cela, et il a donc bien fait. Malheureusement cela n’a pas suffi à modifier l’évolution, parce que la situation générale était sans doute trop compromise.

Reste la question de la septicémie. Dans une situation comme celle que vous décrivez il est impossible de dire à quoi elle a été due : il y a au moins trois hypothèses :
- Une généralisation de l’infection urinaire, ce qui tendrait à prouver qu’elle existait bel et bien.
- Une contamination du sang par les germes des escarres. C’est malheureusement possible, et on sait que c’est le risque qu’on doit accepter quand on décide de les nettoyer.
- Une autre origine, et chez le patient grabataire les causes ne manquent pas.

Dans ces conditions je ne trouve aucun argument pour dire que l’un ou l’autre a pris de mauvaises décisions. Ce qui en revanche demeure c’est que vos relations avec l’équipe hospitalière n’ont pas été bonnes, et que cela a dû engendrer pour vous beaucoup d’angoisse et de souffrance. C’est dommage, et les professionnels ont encore bien du chemin à parcourir pour éviter ces souffrances inutiles.

Bien à vous,

M.C.

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