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En réponse à :

L’agonie

, par Michel

Bonsoir, Marc.

Non, je ne crois pas que je partage votre proposition.

Ce n’est pas qu’elle est fausse ; c’est simplement qu’à mon sens vous poussez trop loin la logique, dans un domaine où elle n’y a pas tellement de place que ça. La défaillance multiviscérale que vous décrivez est en effet très difficile à analyser, on ne peut pas faire la part de telle ou telle composante ; il y a des cercles vicieux, mais cela ne doit pas nécessairement conduire à penser l’agonie comme une sorte d’emballement d’une machine devenue folle.

Vous décrivez ainsi le choc septique :

Les bactéries se multiplient rapidement. C’est le choc septique. Elles passent dans le sang. Cette infection du sang atteint les vaisseaux sanguins des poumons. Et le fluide infecté qui en résulte fuit dans les tissus des poumons et les alvéoles pulmonaires ; c’est l’œdème pulmonaire ! Un œdème qui peut tuer le malade par manque d’oxygène et "noyade".

Mais le choc septique ne peut se décrire ainsi. il est lié autant aux conséquences diverses de l’infection (toxines microbiennes, réaction inflammatoire...) qu’au nombre des bactéries. Ou encore, l’œdème pulmonaire n’y est nullement obligatoire, et quand il se produit c’est un phénomène purement hémodynamique, et le liquide qui envahit les poumons n’a nulle raison d’être infecté.

Et quand vous écrivez :

De plus dans ce "cercle vicieux terminal", comme je vous en parlais plus haut, l’atteinte des différents organes se fait dans une chronologie imprévisible. Il est donc impossible de dire si le cerveau sera atteint par l’infection et le manque d’oxygène (donc inconscient !! ) avant cet œdème pulmonaire !!

Cela ne me va que très partiellement : dans la défaillance multiviscérale le cerveau n’est qu’une victime, les viscères qui défaillent sont essentiellement le cœur, le poumon, le rein, le foie ; le cerveau, lui, paie les pots cassés, et s’il défaille c’est aussi bien à cause du manque d’oxygénation (défaillance cardiaque) que de la fièvre ou des diverses toxines qui l’inondent.

C’est pourquoi votre supposition ne me convient guère : la place de l’œdème pulmonaire dans ces défaillances n’est pas celle que vous envisagez ; et dans l’agonie elle est probablement encore moindre.

Bien à vous,

M.C.

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