Bonsoir, Mélanie.
Je ne suis pas sûr que vous vous égariez.
Quelle qu’elle soit la mort est toujours incompréhensible, inacceptable, scandaleuse. Elle l’est pour soi-même, elle l’est pour ceux qu’on voit partir : il ne serait pas moins choquant, je crois, de l’avoir vu partir d’une autre maladie.
Juste encore ce mot : il n’est pas étonnant que votre père ait dit qu’il voulait hâter la fin, puis qu’il ne voulait plus. C’est qu’on n’est jamais vraiment prêt ; c’est qu’on peut très bien vouloir sincèrement en finir et redouter le moment du trépas. D’ailleurs il y a tant de choses que j’aimerais beaucoup faire mais que je n’aura jamais le courage de tenter...
Ce qui par contre demeure c’est que quand il a demandé qu’on arrête la dialyse, il voyait juste : ce ne sont pas les quelques jours de suspension qui ont rendu son état irréversible.
Bien à vous,
M.C.