Bonjour Martine,
A mon tour de m’excuser pour le retard de ma réponse . Je vous adresse mes meilleurs de voeux pour la nouvelle année ; que votre père, vous- même et la structure parviennent à définir de concert une tonalité quant à la difficulté de prise en charge de votre père.
Après
Je me suis autorisée à intervenir sur votre post parce qu’à la maison nous rencontrons, ma famille et le service d’aide à domicile les mêmes difficultés quant à la prise en charge de notre soeur ( MMS aujourd’hui plus réalisable en regard de l’évolution de sa démence). Invariablement, par périodes Isabelle oppose un refus ( repas , toilette, etc ) face aux interventions de qui que soit, ce qui veut dire que nous abordons la question du soin sous contrainte .... Y compris avec Isabelle. J’ai quand même remarqué que lorsque face à ses oppositions je lui oppose à mon tour que même la vie en famille comporte son lot de contraintes, Isabelle comprend peut-être, sans doute, seulement l’instant d’un instant la tonalité de mon discours et le soin devient alors possible.
Après
ce n’est l’aide- soignante que je suis qui parle à Isabelle ... c’est sa soeur. Ce n’est pas l’aide soignante qui fait sa toilette ou qui l’aide à se nourrir, c’est sa soeur.
Après
Dans ces périodes d’opposition, Il ne sera jamais question pour ma famille de demander aux aides à domicile d’assumer la responsabilité d’un soin sous contrainte ou de se comporter vis à vis d’Isabelle comme un proche et encore moins d’user de faux semblants , d’artifices en créant autour d’elle, avec notre complicité un monde à la " Truman show" parce que je pense, mais ceci n’est qu’une une théorie qui vaut ce qu’elle vaut , qu’un dément garde une forme de mémoire collective de notre société : Il n’ y a quand même pas si longtemps que ça les enfants ou les beaux enfants s’occupaient de leurs parents et/ ou de leurs beaux parents quand ces derniers vieillissaient, les frères et soeurs s’occupaient du frère ou de la soeur handicapé( e) etc.
Sophie